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Le bien-être en période périnatale en Bretagne

  • Photo du rédacteur: Ludivine Oury
    Ludivine Oury
  • 27 mars
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 avr.


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La santé mentale périnatale quand on devient parent

 

Vous êtes désormais parent. Mon Petit Cocon, vous adresse ses plus sincères félicitations. Tout comme la période de la grossesse, les mois qui suivent la naissance de votre enfant seront jalonnés de divers bouleversements. Il est essentiel que votre corps se remette de la grossesse et de l’accouchement.

Par ailleurs, l’acquisition du rôle parental requiert également une période d’adaptation.

Cet article a pour objectif de vous informer et de vous fournir des conseils pratiques pour veiller à votre santé mentale et faciliter votre acclimatation à ce nouveau rôle de parent.

 

Un temps d’ajustement

 

Et si la grossesse s'étendait au-delà de neuf mois ? Et si l'accouchement et la naissance n'étaient pas l'aboutissement de la grossesse ? Un nombre croissant de spécialistes dans ce domaine s'accordent à reconnaître l'existence d'un quatrième trimestre, moins connu mais néanmoins tout aussi essentiel.

 

Le quatrième trimestre est un concept qui englobe la période d'adaptation des trois protagonistes de cette aventure : la mère, le partenaire et le bébé. Chacun d'eux traverse une phase d'adaptation d'une durée variable, généralement de trois à quatre mois, au cours de laquelle il doit rétablir ses repères tout en s'ajustant, tant physiquement que psychologiquement, à cette nouvelle existence.

 

On devient parent du jour au lendemain, mais l'apprentissage de ce rôle s'effectue jour après jour. Progressivement, vous développerez diverses stratégies pour retrouver un nouvel équilibre.

Chaque famille s’ajustera à son propre rythme à l'arrivée de l'enfant.

En cette période de profonds bouleversements, il est primordial de s'accorder des moments de pause, de s'écouter et d'accepter l'aide, le tout dans un esprit de bienveillance, d'ouverture et de réceptivité.

 

Ainsi, tant la mère, le partenaire que l'enfant traverseront ces premiers mois en famille de manière plus sereine, une situation inédite tant pour chacun que pour tous ensemble. Les bébés, par ailleurs, sont tous uniques. Dès leur naissance, chacun manifeste son tempérament et ses préférences.

Pour croître et s'épanouir, votre enfant a besoin de votre présence et de votre affection.

 

Pour certains parents, l'attachement envers leur bébé se manifeste immédiatement. D'autres peuvent ne pas ressentir cet amour aveuglant dès les premiers instants. Cette prise de conscience peut nécessiter du temps et cela est tout à fait normal.

Encore une fois, accordez-vous le temps de faire connaissance et de vous adapter à cette nouvelle vie. On ne naît pas parent, on le devient.

 

Des changements pour le couple

 

Outre les défis inhérents à la nouvelle fonction parentale, la naissance d’un enfant peut également impacter la dynamique du couple. Il se peut que vous ressentiez une diminution du plaisir d’être en compagnie de votre partenaire, que vous éprouviez une impression de décalage dans votre communion d’esprit, voire une baisse de votre désir sexuel. Il convient de rappeler que ces sentiments sont parfaitement normaux et que chacun traverse cette expérience à sa manière. Il est essentiel de vous accorder le temps nécessaire, de respecter votre propre rythme et de partager vos ressentis.

 

Durant cette phase d’adaptation, il peut s’avérer bénéfique d'explorer de nouvelles façons de vous rapprocher de votre partenaire, afin de consacrer des moments à votre couple. Prendre soin de votre relation, c’est également veiller au bien-être de votre famille. Accordez-vous des instants de qualité ensemble. Bien qu'ils soient peut-être moins fréquents et plus brefs qu'auparavant, l’essentiel demeure que vous en tiriez tous deux satisfactions.

 

Baby blues ou cafard du post-partum

 

À la suite de l'accouchement, une chute brusque des hormones de la grossesse se produit. Par ailleurs, la fatigue ainsi que le manque de sommeil induits par la parentalité peuvent engendrer certaines difficultés. Les jours et les semaines qui suivent la naissance de votre enfant peuvent s'avérer épuisants. Il est possible de passer d'un état de gaieté à des larmes en un instant, sans en saisir nécessairement la raison, de ressentir une dépression passagère, de connaître des variations d'humeur ou d'avoir l'impression d'être submergée par les événements. Ce phénomène, bien que tout à fait normal, peut surprendre par les fluctuations émotionnelles qu'il occasionne. Cet épisode dépressif est temporaire ; il survient dans les jours qui suivent la naissance et peut perdurer de quelques jours à deux semaines.

 

Quand les baby blues ne passent pas…

 

Si cette dépression passagère persiste au-delà de deux semaines, que vous ressentez une dégradation de votre état général, une tristesse accrue et une irritabilité croissante, il est envisageable qu'il s'agisse d'une dépression postnatale. Vous n'êtes pas seule dans cette épreuve ; près d'une mère sur quatre ayant récemment accouché rapporte avoir éprouvé des sentiments caractéristiques de la dépression postnatale.

 

Les symptômes de la dépression postnatale peuvent varier d'une femme à l'autre.

 

Parmi les manifestations possibles, on peut citer : 

- Une perte d'intérêt ou de plaisir pour des activités autrefois appréciées 

- Une diminution ou une augmentation de l'appétit 

- Des troubles du sommeil, tels que l'insomnie ou un besoin accru de sommeil 

- Une fatigue marquée, une perte d'énergie et un sentiment d'être débordée 

- Une dévalorisation ou une culpabilité excessive (notamment le sentiment d'être une mauvaise mère et des difficultés à s'attacher à son enfant) 

- Des pensées récurrentes de mort et des idées suicidaires 

 

Outre la souffrance qu'elle engendre pour la mère, la dépression postnatale peut également avoir des répercussions sur l'enfant et le couple. Lorsque la maman ne se porte pas bien, c'est l'ensemble de la famille qui peut en pâtir. Il est donc essentiel de ne pas hésiter à solliciter de l'aide et à partager vos ressentis avec un professionnel de la santé. Il n'y a aucune honte à éprouver cela ; cela peut toucher n'importe qui. Fort heureusement, la dépression est une condition qui se traite. Si vous traversez une période difficile, n'hésitez pas à en parler à un professionnel de la santé.

 

Le où la partenaire

 

Le partenaire peut également éprouver une détresse psychologique suite à l’arrivée de l’enfant. Après avoir anticipé l’arrivée de ce dernier pendant neuf mois, il peut en effet nécessiter un certain temps pour s’adapter à cette nouvelle réalité. Il est essentiel de se donner le temps nécessaire et d'être attentif aux signes pouvant indiquer qu'un malaise se manifeste. Les hommes peuvent exprimer leur détresse psychologique de manière distincte par rapport aux femmes, et il est rare qu'ils sollicitent de l'aide. Ainsi, il est fondamental de collaborer avec votre partenaire et de prendre soin de vous durant cette période plus délicate.

 

Les principaux symptômes de la dépression postnatale chez l'homme incluent : 

• Saute d’humeur 

• Crises de colère ou de rage 

• Irritabilité ou agressivité 

• Symptômes physiques (fatigue, maux de ventre, maux de tête, indigestion, difficulté à respirer, insomnie) 

• Consommation excessive de drogues ou d’alcool 

• Comportements hyperactifs (se réfugie dans le travail, le sport ou d'autres activités de manière intense) 

 

Pour les partenaires féminines, les symptômes d'une détresse psychologique sont en grande partie similaires à ceux observés chez les femmes ayant accouché.

 

Conseils pratiques pour le/la partenaire

 

• Se renseigner sur les besoins de l'enfant et sur les soins à lui prodiguer. 

Collaborer avec son partenaire. Échanger et accueillir les émotions sans porter de jugement. 

Prendre soin de soi et faire preuve de bienveillance envers soi-même. 

Accorder du temps à l'adaptation à cette nouvelle réalité et veiller sur soi, un jour à la fois. 

Élaborer de nouvelles stratégies au sein du couple. 

Faire appel à son réseau.


Pour résumer :


Devenir parent est une aventure riche en émotions et en défis, qui ne se limite pas à la période de la grossesse. Les mois suivant la naissance, souvent appelés le "quatrième trimestre", sont cruciaux pour l'adaptation physique et psychologique de la mère, du partenaire et du bébé. Chaque famille traverse cette phase à son propre rythme, et il est essentiel de s'accorder du temps, de la bienveillance et de l'écoute pour naviguer ces changements.


La santé mentale périnatale est primordiale, tant pour les parents que pour le bien-être de l'enfant. Les fluctuations hormonales, la fatigue et les nouvelles responsabilités peuvent engendrer des émotions intenses et parfois déstabilisantes. Le baby blues, bien que temporaire, peut surprendre par ses variations émotionnelles. Si ces sentiments persistent, il est crucial de reconnaître les signes potentiels de la dépression postnatale et de ne pas hésiter à demander de l'aide.


Le partenaire joue également un rôle clé dans cette transition, et il est important qu'il prenne soin de lui-même tout en soutenant la mère. La communication ouverte, la collaboration et la bienveillance sont des piliers essentiels pour traverser cette période ensemble. En prenant soin de soi et en acceptant l'aide extérieure, les parents peuvent mieux s'adapter à leur nouveau rôle et créer un environnement serein pour leur enfant.


En somme, la période périnatale est une phase de transformation profonde où chaque membre de la famille apprend et s'ajuste progressivement.

Accorder du temps et de l'attention à sa santé mentale permet de mieux savourer cette nouvelle étape de la vie.

Votre petit cocon est bien présent pour vous accompagner au mieux dans cette période de transition indispensable avec Ludivine, accompagnatante périnatale en Bretagne.


 
 
 

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